Un article publié par CBC le 22 décembre 2018, « La GRC, en manque d’effectif, envisage de lever l’interdiction imposée aux recrues ayant un casier judiciaire » a naturellement soulevé de profondes inquiétudes et suscité une réaction très négative de la part des anciens combattants de la GRC, de la communauté policière et de la sécurité publique dans son ensemble, ainsi que des Canadiens en général.

Invitée à commenter le rapport, la GRC a indiqué le 23 décembre que même si les obstacles au recrutement sont examinés, il n'y a aucun plan pour éliminer la vérification du casier judiciaire dans le cadre du processus de recrutement. Les candidats ayant un casier judiciaire ne seront pas pris en considération pour le recrutement à moins qu'ils n'aient obtenu une grâce ou que leur casier judiciaire ait été suspendu. Le comportement, les activités et les associations passées d'un candidat restent directement pertinents et sont toujours pris en compte dans le contexte des normes d'embauche strictes de la Gendarmerie. Dans un courriel connexe, le porte-parole de la GRC, Dan Brien, a été cité hier par CBC comme disant que « les agents de la GRC sont tenus de respecter des normes élevées et cela s'applique à ceux qui pourraient chercher à s'y joindre ».

La position de la GRC concernant l'examen des candidats ayant un casier judiciaire qui ont obtenu un pardon est courante dans de nombreux services de police au Canada, comme en témoignent les normes d'embauche documentées sur leurs sites Web respectifs, notamment la Police provinciale de l'Ontario, le service de police de Toronto, le service de police régional d'Halifax, le service de police d'Edmonton et Victoria. Service de police, service de police de Regina, service de police d'Ottawa, etc.

Le défi de recruter des candidats de grande qualité comme policiers n'est pas propre à la GRC. Les services de police de tout le Canada s'efforcent tous de recruter des candidats qui reflètent la diversité des communautés dans lesquelles ils travailleront. Il s'agit d'un domaine concurrentiel et le besoin de pourvoir les postes vacants créés par l'attrition est continu et, dans certains cas, aigu. La rémunération, les avantages sociaux et les conditions de travail sont autant de variables prises en compte par les candidats potentiels. Les employeurs de chaque entreprise examinent naturellement d'un œil critique leurs programmes de recrutement pour évaluer s'ils réussissent à attirer le bon employé, et cherchent à rendre le processus d'embauche aussi fluide et rapide que possible pour éviter de perdre des candidats talentueux en raison d'obstacles administratifs qui prolongent le délai d'admission. et décourager les candidats potentiels. La GRC n'est pas différente.

Les normes d'embauche des policiers doivent rester du plus haut calibre pour garantir la sécurité publique et donner aux Canadiens l'assurance que les policiers qui répondront à leurs appels à l'aide ont le caractère, les compétences et l'intégrité nécessaires pour répondre à leurs besoins de manière responsable et fiable. La GRC a réaffirmé que même si l'évaluation de son processus de recrutement se poursuivra afin de permettre un engagement plus rapide des candidats qualifiés, l'intégrité sera toujours un élément essentiel pour les candidats retenus.

Steve Walker
Président
Association des anciens combattants de la GRC