Cette lettre est remise à tous les sénateurs et députés.
Nous voudrions attirer votre attention sur le fait que deux fois au cours des semaine dernière, des membres de la GRC dans le Canada atlantique ont été attaqués. Nous pensons que le manque de soutien à la GRC de la part des dirigeants de notre nation est un facteur qui y contribue.
Les femmes et les hommes qui assurent la sécurité des Canadiens sont attaqués et pas un seul député ne s’est porté à leur défense. Le silence est un acquiescement. Nous pensons que ces attaques contre une organisation nationale vénérée ne peuvent être ignorées.
L’Association des vétérans de la GRC exprime sa profonde déception face à votre incapacité à soutenir nos membres actifs de la GRC qui continuent de répondre aux appels de perturbations et de violence chaque jour.
Récemment, le Premier ministre, a déclaré qu’il y avait du racisme systémique au sein de la GRC. Nos frères et soeurs nous ont dit que cela a provoqué un fort sentiment de trahison pour l’incroyable sacrifice et le dévouement pour la sécurité du Canada, que chacun d’entre eux fait au quotidien.
La compréhension est essentielle pour mettre fin aux dommages causés par la discrimination au Canada. Lorsqu’il s’agit de racisme systémique, la plupart des gens ne consultent pas un dictionnaire pour le comprendre. Ils entendent vos mots et ils croient que vous suggérez que le racisme est largement répandu parmi les membres de la GRC. Ce n’est pas juste.
Je ne nie pas un seul instant qu’il y a des cas de comportement raciste, mais il n’est certainement pas répandu dans toute la Force.
La commissaire Lucki a noté que chaque année, nous [la GRC] recevons près de trois millions d’appels de service et que dans 99,9 % de ces appels, il n’y a pas de recours à la force.
Veuillez choisir vos mots avec soin et tenez compte des faits. Comprenez, quand vous ne soutenez pas les hommes et les femmes qui font respecter la loi dans notre pays, que vous :
- Faites en sorte que le public perde confiance en notre police.
- Faites perdre le moral à nos policiers, ce qui réduit leur efficacité et, par conséquent, leur sécurité, mais aussi celle du public.
Lorsqu’elles sont formulées à maintes reprises, même sans preuve, les allégations sont vite considérées comme des faits. En tant que vétérans de la Force, nous sommes déçus par nos politiciens qui, au lieu de constater avec des preuves et d’inciter tout le monde à connaître les faits, soit ne disent rien, soit se joignent au mouvement politique. Ces actions provoquent la colère du public, alimentée par ce manque de soutien politique. Lorsque des informations inexactes ou partielles sont également présentées par les médias, le potentiel de danger pour nos membres en service augmente. En fait, cela s’est déjà produit.
Chaque fois que vous parlez des problèmes que la GRC, en tant qu’organisation, peut avoir avec ses politiques et ses pratiques, veuillez les mettre en lumière en notant que :
- Le racisme n’est pas répandu parmi les femmes et les hommes de la GRC.
- Au Canada, les policiers sont formés à l’usage de la force et ne l’utilisent qu’en dernier recours pour se protéger, protéger le public et protéger le sujet.
- La GRC ne tolère pas les comportements racistes et déploie une formation de sensibilisation culturelle pour tous ses employés afin d’éradiquer la discrimination.
- La GRC a employé une équipe d’experts en analyse comparative entre les sexes (ACS+) pour moderniser ses politiques et ses pratiques afin d’éradiquer tout problème systémique dans l’organisation.
Il est trop facile d’attaquer la police avec des allégations lorsqu’elle n’est pas en mesure de se défendre publiquement. Les services de police de tout le pays ne peuvent tout simplement pas révéler des preuves relatives à un incident de violence lorsqu’un organisme extérieur a été convoqué pour enquêter, pas plus qu’ils ne peuvent révéler des preuves de peur de nuire à une éventuelle action en justice contre un accusé. Ils sont nettement désavantagés pour cette raison et le journalisme à sensation utilisé par les médias leur permet d’impliquer la culpabilité de la police sans craindre d’être contredits par les faits. Je suppose que c’est ce qui fait vendre les journaux. Je ne me souviens pas d’un seul incident récent où les médias ont montré qu’ils avaient demandé à un suspect accusé ou à sa famille si une infraction était commise au moment de la tentative d’arrestation ou de l’arrestation.
La GRC est une source de grande fierté pour les Canadiens et ils s’attendent à juste titre à ce que leurs politiciens reconnaissent le rôle que nos femmes et nos hommes ont joué pour faire du Canada la meilleure nation du monde.
Peu de pays, voire aucun, tiennent leurs forces de l’ordre en aussi haute estime que le Canada. La GRC est un symbole de notre nation connu dans le monde entier et, depuis ses débuts, elle est une source de fierté et de réconfort pour tous les Canadiens. Les membres de la GRC ont donné leur vie pour défendre notre pays au cours des deux guerres mondiales et continuent à donner leur vie pour assurer le maintien de l’ordre public au Canada.
Je compte sur vous pour soutenir les membres actifs de la GRC, sa direction et, bien sûr, tous les services de police canadiens. Comme je l’ai clairement dit précédemment, oui, il peut y avoir des incidents de racisme, mais ils sont rares. Si vous ne vous prononcez pas, le travail que nos frères et sœurs accomplissent, sans remerciements ni reconnaissance positive, deviendra encore plus difficile.
Sincèrement,
A.P. (Sandy) Glenn, Président
Association des vétérans de la GRC
Des vétérans qui aident les vétérans et leurs familles